Vrais ou Faux ?

Selon  Esmaiil Ahmadi Moghadam , le chef de la police iranienne, le propriétaire de la voiture qui a écrasé les manifestants lors des cérémonies religieuses d’Ashoura a été identifié. D’après lui, cette voiture avait été volé auparavant et le voleur aurait été lui-même directement impliqué dans cette affaire.
« Il n'y a aucune vidéo  qui montre que ce meurtre a été commis par le propriétaire du véhicule de la police » répond le chef de la police à la question d’un journaliste. Désigné directement par le guide suprême, il continue en avertissant le journaliste avec un ton bien ferme «vous n’avez pas le droit de mentir !».
Dans la vidéo ci-dessous, vous pouvez voir la scène qui a été filmée.

A vous de juger...


La violence sanglante s'organise à nouveau contre les étudiants

La protestation silencieuse des étudiants de l’Université Azad de Machhad, contre les crimes commis par les forces de l’ordre lors des cérémonies religieuses de l’Achoura, s’était transformée en scène de massacre, mercredi 30 décembre, massacre perpétré par les milices « basidjis » et les membres du parti pro-Khamenei, « Ansar-e Hezbollah ». Les forces pro-Khamenei, scandant des slogans en faveur du guide suprême, ont attaqué les étudiants à l'arme blanche. Suite à cette attaque, 8 étudiants ont été hospitalisés, un professeur a été gravement blessé. 70 personnes au moins ont été transportées dans un centre de détention.
 
Source: Khabar Nameh Amirkabir


Qui est le nouveau ministre des Affaires sociales (refah) d’Ahmadinejad, l’ex-ministre de l’Intérieur pendant la fraude massive du mois de juin en Iran ?


Sadegh Mahsouli est né en 1958 dans une famille religieuse (son père est bazari) d’Orumieh au nord ouest de l’Iran. Il y passe son enfance, puis part faire ses études à Téhéran. Il étudie le génie civil à l'université Elm-o Sanat (il étudiera ensuite la gestion à  l'université de Téhéran) où il fait connaissance avec Ahmadinejad et les frères Samareh. En 1981, à peine engagé dans les corps des Gardiens de la Révolution (sepah-e pasdaran), il part avec ses nouveaux camarades étudiants réprimer les insurgés kurdes à l’appel de l'ayatollah Mahdavi-Kani. 


Un an plus tard il est nommé gouverneur d’Orumieh. Pas une année ne s'est écoulée qu’il prend la tête du commandement de la région occidentale du corps des pasdaran. La même année,  Ahmadinejad est devenu gouverneur de Makou, une ville frontalière au nord du pays et Mojtaba Samareh est nommé vice-gouverneur de l’Azerbaijan occidental. A la fin de la guerre en 1988, il met fin à ses responsabilités au sein du sepah et entre dans le secteur privé, entreprise qui lui permet de financer la campagne d’Ahmadinejad en 2005.


Selon ses propres paroles son capital dépassait les 180 millions de dollars en 2005. Il explique qu’il a gagné ce montant ces dix dernières années et depuis qu’il a mis fin à ses fonctions auprès des Gardiens de la Révolution. Comme il le dit : « j’attends l’apparition de l'Imam caché pour lui dédier tout qui m’appartient. » Il aurait fait fortune dans  l’immobilier, pourtant il  n’est pas parvenu à convaincre les députés lorsque Mahmoud Ahmadinejad l’avait proposé comme ministre du pétrole en 2005. En effet, il a fait scandale à la fois par la publication des photos de ses logements dans des lotissements résidentiels de luxe au nord de Téhéran mais aussi en gagnant 6,5 millions de dollars dans des contrats pétroliers avec l’Azerbaijan d’un montant de 8 milliard de dollars. Selon certains journalistes, Mahsouli aurait remporté le contrat sous la présidence de Rafsanjani (1989-1997) lorsqu’Ahmadinejad était le gouverneur d’Ardebil. Il se serait aussi enrichi en investissant dans des projets immobiliers illégaux à l’époque où Ahmadinejad était maire de Téhéran (2003-2005). Ainsi, après avoir acheté 100000 m2 de vergers au nord de Téhéran (Kamranieh), il les a rendus constructibles pour y bâtir deux tours. Il fait aussi partie de la liste des 200 bénéficiaires de prêts gouvernementaux du ministère de l’économie. Au moment où le revenu moyen de la population iranienne ne dépasse pas les 500 dollars par mois, il a obtenu plus de 40 millions de dollars de prêts.

En novembre 2008, à moins de neuf mois des élections présidentielles, il prend la tête du ministère de l’Intérieur. Son prédécesseur, Ali Kordan, avait été démis par le parlement (majles) en raison de l’affaire de ses faux diplômes. Une fois arrivé au pouvoir, il organise avec le chef de la campagne d’Ahmadinejad la réélection de celui-ci. Il participe ainsi à la plus grand fraude électorale de ces dernières années qui est à l’origine de la vague de protestations depuis le mois de juin. 

Bien qu’il dise lui-même n’avoir pas pu faire évaluer sa richesse pendant le dernier mandat d’Ahmadinejad, le fait qu’il était présent à la fois aux réunions d’élaboration du budget qu’Ahmadinejad a institué pour remplacer l’Organisation de la planification et du Budget témoigne de son influence. Il a participé au programme de privatisations du gouvernement, en particulier celle de la compagnie nationale des télécommunications qui a été remportée par un consortium contrôlé par le sepah le 9 septembre 2009.

Après la réélection d’Ahmadinejad, il s’attendait à prendre de nouveau son bureau au cœur de Téhéran, mais sa mauvaise gestion des événements postélectoraux  lui a coûté cher. Toutefois, il est resté conseiller du Président et il est désormais ministre des Affaires sociales.  Un poste provisoire puisque, selon certains députés, son petit ministère (il emploie 270 fonctionnaires) fusionnerait avec un autre d’ici un an.

Sadegh Mahsouli est aussi  le beau frère d’Ali Akbar Velayati, ministre des affaires étrangères de la république islamique pendant 16 ans (1981-1997) et proche du Guide suprême. Le nouveau ministre d’Ahmadinejad est donc sous haute protection...
Source: Roozonline.com


"L'affaire Khomeiny", l'attaque finale contre le mouvement vert ?

Les forces de l'ordre de la République islamique ont décidé de lancer une nouvelle phase dans la répression du mouvement étudiant, prenant comme prétexte le fait que des partisans du mouvement vert auraient insulté l'Ayatollah Khomeiny. Depuis quelques jours, la télévision d'État montre des vidéos, apparemment prises le 7 décembre, où des "manifestants" (du mouvement vert) insultent l'ayatollah Khomeiny en déchirant sa photo et en y mettant le feu.
L'affaire rebondit après le prêche particulièrement violent du Guide suprême, dimanche 13 décembre. Celui-ci y a en effet affirmé :
"Le programme de nos ennemis est la sédition, le notre devrait être une perception et une vision plus fortes. Certains ont violé la loi et ont encouragé le peuple à défier le régime. Le résultat, c'est que nos ennemis désespérés ont insulté notre Imam (...) Après les insultes contre l'Imam, le peuple s'est échauffé, mais je lui demande de garder le calme, ces individus [qui ont insulté Khomeiny] n'ont pas de racines et ne peuvent nous atteindre."
Pendant ce temps, les gardiens de la révolution, comme en 1999, réitèrent leurs menaces envers les "fauteurs de troubles". Par ailleurs 230 parlementaires appellent l'arrestation et le jugement des responsables dans une lettre ouverte.
Face à ce qui apparaît comme la campagne finale pour éradiquer le mouvement vert, plusieurs figures réformatrices se sont élevées ces dernières heures :
- L'association des clercs combattants (ACC), le grand parti des réformateurs religieux, a officiellement demandé la tenue d'une manifestation pour protester contre la profanation de la mémoire du fondateur de la république islamique, de même que Mir Hossein Moussavi et Mehdi Karroubi. Ces appels interviennent alors que le mouvement réformateur, dont un grand nombre de personnalités sont emprisonnées ou menacées par le pouvoir, n'a jamais pu obtenir d'autorisation pour ce type de démarche.
- Mohammad Khatami, a condamné l'exploitation de la figure de Khomeiny dans la répression.
Pendant ce temps, les spéculations se poursuivent sur l'arrestation prochaine de Mir Hossein Moussavi et les manifestations étudiantes contre "l'autorité totalitaire" continuent (ici, à Sharif), après les grêves des derniers jours. Les étudiants y accusent le gouvernement de manipuler l'opinion.

"Khomeiny outragé", le communiqué des gardiens de la révolution

Dans un communiqué publié par l'agence de  presse Fars News (proche des milieux ultra conservateurs), les Gardiens de la révolution ont condamné fortement "les principaux suspects derrière les évènements" qui ont insulté la mémoire de l'ayatollah Khomeiny en déchirant et brûlant sa photo. Ils ont demandé que les "infidèles" soient punis et déférés aux autorités judiciaires.



Il s'agit d'un nouveau rebondissement dans la stratégie gouvernementale de discrédit du mouvement vert, à présent accusé de saper les bases mêmes de la République islamique - et donc devenant illégal.

I am "Majid Tavakoli"

De nombreux Iraniens se sont photographiés en portant le foulard islamique (hijab) et ont mis en ligne leurs clichés dans le cadre d'une campagne pour obtenir la libération du leader étudiant, Majid Tavakkoli, qui se serait déguisé en femme pour échapper aux forces de l'ordre après son discours le 7 décembre pour le jour de l'étudiant.



Artesh vs Pasdaran, vrai ou faux ?

Un certain nombre de cadres et personnels de l’armée de terre et de l’armée de l’air de la République Islamique d’Iran auraient rédigé un avertissement à l’encontre des gardiens de la révolution. Ci-dessous la traduction de leur appel.

"Au nom de la pureté divine.
L’armée est le refuge du peuple.
Durant les années de guerre lorsque nous combattions aux côtés de nos frères des gardiens de la révolution, nous défendions la terre, la dignité, la survie et les biens du peuple iranien. La richesse de notre pays tient en la valeur de son peuple. L’arme des militaires et des gardiens de la révolution doit servir le peuple, il en va de même de leurs vies. Jamais nous n’aurions pensé, au moment où, main dans la main nous donnions notre vie pour défendre notre patrie, qu’aujourd’hui  un groupe isolé parmi les honnêtes soldats des gardiens de la révolution retournerai son arme contre le peuple.
L’armée se sait être le refuge du peuple et ne se fera jamais l’outil de la répression des citoyens par les politiciens. Nous n’irons pas à l’encontre de la neutralité que nous exige notre fonction, mais nous ne pouvons garder sous silence les souffrances et les viols que subissent notre peuple. Nous exigeons  des soi disant gardiens de la révolution d’arrêter de violer et de prendre la vie, la dignité et les biens du peuple iranien sous peine d’avoir en retour la colère des braves soldats de l’armée. L’armée est le refuge du peuple et elle défendra jusqu'à la dernière goutte de son sang ce peuple digne et pacifiste."

Des pilotes et personnels de l’aviation de l’armée de terre  de la république Islamique d’Iran (HAVA NIROOZ)
Des commandants et personnels du 33eme régiment de l’artillerie d’Ispahan
Des pilotes et parachutistes de l’armée de l’air de la république Islamique d’Iran (NAHAJA)
L’université du martyr Sattari de l’armée de l’air de la république Islamique d’Iran
Groupement du personnel du quartier général de l’armée de l’air de la république Islamique d’Iran (NAHAJA)
Groupement du personnel du centre d’enseignement de la logistique de NAZAJA
Groupement des enseignants et responsables de l’université  des officiers Imam Ali
Groupement du personnel et des responsables du quartier général des armées




Compte rendu du 7 décembre : "le jour de l'étudiant"

Des manifestations et de nouvelles protestations ont de nouveau éclaté ce 7 décembre 2009 autour des universités iraniennes ; on signale des protestations suivies d’incidents violents dans les villes de Téhéran, Ispahan, Mashad, Tabriz, Chiraz, Kermanshah, Arak, Ahwaz, Hamedan, Karaj, Kerman, Sanadaj (province du Kurdistan iranien) Borujerd (province du Lorestan, à l’ouest du pays), Yassouj, Rasht, Bandar Abbas.

A l’Université de Téhéran :
Les étudiants se sont rassemblés devant la porte d’entrée de l'université où ils ont scandé des slogans contre le régime. Voici quelques exemples:
"Mort au dictateur"
"Mort à Khamenei"
"Khamenei est un assassin / son pouvoir est invalide"
" L'Iran est devenu prison /Evin est devenu université"
"Nous sommes Neda, nous sommes Sohrab, nous sommes tous une voix unique"
"Honte aux basij" 
"Où est l'argent du pétrole? Dépensé au Basijis"

Des milliers de policiers anti-émeutes, les forces des gardiens de la révolution, et les basijis armés de matraques et de gaz lacrymogènes, avaient commencé à encercler l'université de Téhéran à l'aube, lundi le 7 décembre, pour prévenir toute agitation maîtriser les rues. Ils avaient placé de grandes banderoles portant des slogans du leader suprême, l'ayatollah Ali Khamenei devant la porte d’entrée principale de l’université pour empêcher le public de voir ce qui se passait à l’intérieur.

A l’Université de Sharif (Téhéran) :
 Les protestations ont commencé à 10 heures 30. Plus de 4000 étudiants se sont rassemblés et ont avancé vers l’entrée principale qui avait été soudée et verrouillée par les basijis. Les premiers incidents ont éclaté dans le quartier des facultés vers 11 heures du matin heure locale. Les étudiants ont aussi diffusé des ballons verts. Les slogans scandés par les étudiants étaient les suivants :
"Police contre-insurrectionnelle, allez laver Ahmadinejad"
"Mort au dictateur"
"Ya Hossein, Mir Hossein"
"Mort à Khamenei"
"Karroubi soutien"

"Les étudiants préfèrent mourir que d’accepter l’oppression"
"Allah-o-Akbar"
Tout en maintenant l'image des victimes des évènements post-électraux et des journalistes détenus et des militants, ils chantaient des chants patriotiques.

A l’Universté de l’art et à université Polytechnique (Téhéran):
Le rassemblement a commencé à 10h30 au campus de l’université de l’art de Téhéran et les militants furent bientôt rejoints par les étudiants de Polytechnique. Ensemble, les étudiants des deux universités ont scandé des slogans contre les chefs de le chef d’état où les images d'Ahmadinejad ont été incendiées. Cela a été suivi par des attaques brutales par les forces de sécurité et les étudiants basijis.

A l’Université de Shahid Beheshti (Téhéran):
Le premier rassemblement a eu lieu à la Faculté des Lettres où les étudiants scandaient des slogans comme :
"Allah Akbar"
"Mort au dictateur"
"Libérez les prisonniers politiques"
"Vive Mousavi et Karroubi "
"Le gouvernement de coup d’Etat, démission, démission".
Ils se sont déplacés par la suite vers la colline surplombant la prison d'Evin et pour scander des slogans demandant la liberté des militants arrêtés.

A l’Université de Chahroud :
Les étudiants de cette université ont commencé leurs manifestations au coucher du soleil. Ils tenaient des photos des victimes des évènements postélectoraux. Les élèves ont chanté des chansons et crié des slogans anti-gouvernementaux, tels que «Mort au dictateur ».

A l’Université Ferdowsi et à l’Université Azad de Machad :
Malgré un contrôle sévère, les protestations ont eu lieu avec plusieurs milliers de participants.


A l’Université d’Arak :
Etudiants de l'université ont tenu leur rassemblement de protestation avec des slogans en faveur du mouvement vert. Des affrontements ont été signalés à ce campus.

A l’université Bouali de Hamedan :
Les basijis et les forces de sécurité ont attaqué brutalement les étudiants sur le campus. Il a été rapporté que deux étudiants, ont été poussés par la fenêtre du deuxième étage par des miliciens .Selon les témoins ces deux personnes ont été gravement blessés.

A l'Université Azad de Nadjaf Abad :
Le rassemblement des étudiants a été suivi par la violence. Les forces de l’ordre sont entrés dans le campus, ils ont également utilisé des matraques, gaz poivré, des chaînes et des matraques électriques.

A l’Université Razi Kermanshah :
Une foule importante s’est rassemblée dès le matin autour de l’université Razi où la population est venue grossir les rangs des manifestant(e)s, malgré les imposantes forces de répression dans toutes les rues proches de l’université. Parmi les mots d’ordre "Mort au dictateur", "mort à Khamenei" et "Dehors le basiji".

La suite des événements :
Dans la soirée du 7 décembre, vers 18 heures, les affrontements avec les basijis et les troupes anti émeutes se poursuivaient de manière sporadique dans de nombreux quartiers de Téhéran. Selon le chef de police de Téhéran ,204 manifestants ont été arrêtés lors des manifestations du 7 décembre. L'agence officielle Irna a annoncé l'arrestation d'un responsable étudiant connu, Majid Tavakoli, accusé d'être "le chef des émeutiers". M. Tavakoli a déjà passé plus d'un an en prison sous l'accusation d'avoir insulté le guide suprême Ali Khamenei.


Couverture internationale :
Les manifestations, marquant la Journée nationale des étudiants, ont reçu une couverture internationale grâce aux reporteurs-citoyens en dépit d'une interdiction par le gouvernement sur les médias étrangers et le filtrage des sites internet à une grande échelle et la fermeture de certains services de télécommunications.

Les slogans :
"Khamenei est un assassin / son pouvoir est invalide".
"Il soutient la torture / Honte à ce leader" (= Khamenei).
"Bassidji, menteurs / Où sont vos cartes d’étudiants ?" (en direction des membres du Basij prétendument étudiants).
"Mort aux talibans, à Kaboul et à Téhéran".
"Gaza et le Liban, ce n’est pas assez ? / Ils veulent aussi le Yémen" (contre le soutien de la République Islamique aux groupes islamistes dans les autres pays du Moyen-Orient).
"Le slogan de notre pays est : séparation de la religion et de la politique".
"Les étudiants préfèrent mourir que d’accepter l’oppression".
"L’étudiant(e) est conscient ; il (elle) hait le dictateur".
"Moussavi n’est qu’un prétexte / Notre cible est l’ensemble du régime".
"Ayez peur, ayez peur / nous sommes tous ensemble".
"Libérez les prisonniers politiques !"
"Mort à Khamenei !"
"Mort a Ahmadinejad"

Analyse :
De moins en moins des slogans visaient à Ahmadinejad et plus au système politique basée sur la théocratie. "Mort à l'oppresseur, que ce soit du Shah ou le leader!'' Les étudiants ont scandé, selon des témoins cités par l'Associated Press, ce qui implique une comparaison entre Khamenei et les pro-américain Shah renversé par la Révolution islamique de 1979.

Sources :
Mowjcamp, Roozonline, RadioZamaneh et les vidéos sur Youtube.



Qui sommes nous ? Que voulons nous faire ? Pourquoi ?

Nous sommes une petite équipe de journalistes et d’étudiants qui entretenons, à des degrés divers, un rapport particulier avec l’Iran. Nous y avons vécu, pour certains au début de leur vie, pour d’autres plus tard, ce qui nous a donné les clés essentielles pour comprendre un pays décidément très mystérieux.
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  • la présentation de l’actualité iranienne, à travers une revue commentée et hiérarchisée des développements les plus récents ;
  • l’analyse d’un événement particulier ;
  • l’éclairage de points culturels, sociaux ou politiques, notamment à travers un Who’s who des personnalités politiques iraniennes les plus marquantes ;
  • et l’échange de points de vue avec les Iraniens vivant à l’étranger.


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